Les Examens environnementaux de l’OCDE évaluent les progrès réalisés par les pays membres de l’organisation et ses partenaires en termes de gouvernance environnementale. Plus particulièrement, le rapport sur la France met en valeur des avancées significatives et concrètes telles que la réduction des gaz à effet de serre et des principaux polluants atmosphériques, l’introduction d’une composante carbone dans la taxation des énergies fossiles ou encore la mise en place d’un plan de lutte contre la pollution de l’air dans la ville de Paris. Ce dernier encourage notamment l’action citoyenne en proposant des aides pour l’achat de vélos ou de véhicules électriques, en élargissant les pistes cyclables et en incitant les citadins à utiliser les transports en commun.
Le rapport pointe du doigt les défis auxquels la France doit faire face: limiter l’artificialisation des sols ainsi que la pollution des nappes phréatiques par les nitrates et les pesticides, d’abord, la France étant l’un des plus gros consommateurs de produits phytosanitaires au monde. Améliorer la qualité de l’air, ensuite, à l’heure où plus de 2 millions de Franciliens sont exposés à des taux de particules fines qui dépassent les normes règlementaires et génèrent des effets néfastes tant sur l’environnement que sur la santé. Renforcer la protection des écosystèmes terrestres et marins, aussi, qui font partie de la grande biodiversité qu’abrite le pays.
Le millefeuille territorial qui caractérise la France fait barrière à de nombreuses initiatives, et certains plans instaurés ne sont pas assez contraignants ou bien élaborés à partir d’une gouvernance aux contours flous. La récente réforme de l’organisation territoriale s’engage dans la bonne voie, souligne cependant le rapport.
OCDE (2016), Examens environnementaux de l'OCDE : France 2016, Éditions OCDE
©L'Observateur de l'OCDE juillet 2016
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